Et maintenant, qu’est-ce que je vais faire de vous ? (Le Galérien)
Ayez un peu d’imagination (La Sirène)
L'aventure du Galérien démarre dans les airs, dans un Hélimob. Mais tombé en panne, il poursuit ses pérégrinations dans un Crocobus. Le Galérien se rend ensuite sur la lune, rencontre une sirène et s'échappe de sa routine d'employé de bureau. Il meurt dans une planche, va aux enfers dans une autre puis ressuscite, avec le mouvement comme fil conducteur. Le ton est donné, ses aventures sont fantaisistes et oniriques.
Salut Galérien. (La Lune)
Alors quand sortiras tu de ce cauchemar ? (La Sirène)
Mais… quel cauchemar ? (Le Galérien)
Mais la triste vie que tu mènes pardi ! (La Sirène)
Il doit y avoir une part autobiographique dans cette bande dessinée de format fixe constitué de douze cases carrées réparties uniformément. C'est certainement un exercice de style - mais pas uniquement car Stanislas n'abuse pas de cet effet - ce qui rend l’ensemble sympathique. L'ensemble me rappelle Winsor McCay et Little Nemo, pour la sérialisation sur une simple page et la fantaisie globale. Hergé pour la ligne claire et le protagoniste. Stanislas a d'ailleurs narré les aventures d'Hergé, dans un album dédié. Mais au delà des influences il s'agit d'une récupération et non d'un pastiche: son style, l'histoire et le concept n'appartiennent qu'à lui.
J’aime beaucoup Stanislas. Son trait est élégant, son propos n'est jamais bêtement vulgaire ou grossier. Cela tient probablement de cet héritage classique que je mentionne plus haut. Je compte prochainement relire les aventures de Victor Levallois, mentionné dans une de ces pages du "Galérien".