Je ne sais pas exactement de quoi parle "La Divine comédie" de Dante Alighieri, hormis le célèbre passage aux enfers. J'envisageais de lire l'ouvrage un jour, mais c'est évidemment le genre de lecture qui semble indispensable pour ma culture classique mais que je repousse inexorablement dans le temps. Quant à cette bande dessinée, je l'ai trouvée un peu par hasard et j'ai été rapidement séduit en cours de lecture. Elle démarre par la lamentation de Dante, qui a perdu sa femme Béatrice. Il rencontre Virgile dans une forêt, qui lui propose de l'aider à la récupérer. Ils devront traverser les neuf cercles de l'enfer pour y parvenir.
Le dessin est agréable, certains décors sont grandioses. J'ai peut-être été un peu moins emballé par les personnages, mais sans en être toutefois complètement déçu. Il semble avoir été exclusivement réalisé au crayon de papier. Le monochrome permet de créer une ambiance bien particulière. C'est un parti pris qui tranche avec une vision très colorée de ce qu'on imaginé des enfers en temps normal: des teintes vives où prédominerait le rouge et l'orange. Le jeu sur la lumière permet un contraste entre la noirceur de l'environnement et les épiphanies qui accompagnent le récit à l'apparition de l'ange. Je ne réalise pas exactement à quel point cette adaptation est un tour de force. Réussir à vulgariser une somme poétique telle que "La Divine comédie" relève du défi. Graphiquement très maîtrisé, cette bande dessinée est une jolie surprise.