Petit Rouge

Monday - Sabu

19/11/2024

TAGS: sabu, cinéma, japon

Takagi, un stéréotype de l’employé modèle japonais, se réveille à sa grande surprise dans une chambre d'hôtel. Il peine à se souvenir de ce qu’il a fait la veille. Mais une série d'indices lui permettent de se remémorer des évènements qui l'ont amené à échouer dans cette chambre. En premier lieu, il retrouve des sels purificateurs qui lui rappellent qu'il était présent lors d'une veillée funéraire. Takagi y a été sollicité pour désactiver le pacemaker du défunt, avant sa crémation. Le corps du défunt explose alors qu'il coupe un fil électrique de celui-ci. Takagi se demande alors s'il s'agissait d'un rêve, mais se souvient ensuite avoir rencontré sa copine dans un café. Elle partira en courant car il était complètement délirant. Les flashbacks s’enchaînent, jusqu'à ce qu'il réalise qu'après avoir bu beaucoup d'alcool il a tué des yakuzas avec un fusil à pompe. Il retrouve la carte de visite du gang, ainsi que des cartouches de fusil qui lui confirment les évènements dramatiques de la veille. Ses pertes de mémoires sont la conséquence d'un black-out imputable à une consommation d'alcool frénétique. Recherché par la police qui barricade l’hôtel, il réalise pleinement ce qu’il a fait et tente alors de se suicider. Mais il décide avant cela d'écrire un testament, tout en continuant à picoler comme un poivrot. L'apparition de démons supposent qu'il a vendu son âme au diable. En tentant de s'échapper de la police, il finit inexorablement par se faire tuer.

Ce film m'a immédiatement fait penser à une version japonaise du "Memento" de Christopher Nolan. Fait amusant, ces deux films sont tous les deux sortis en l'an 2000. Il y a aussi un côté David Lynch, notamment dans les décors en velours rouge de la boîte de nuit où Takagi danse avec la femme du chef des yakuzas, qui m'ont rappelé "Fire walk with me" (sorti en salle en 1992). Shin'ichi Tsutsumi, qui joue le rôle de Takagi, est très convaincant dans toutes les facettes du personnage, dans son hébétude et ses accès frénétiques. Mais même si le récit s'emballe sur la fin, j'ai eu un peu de mal à être complètement captivé par ce film, qui manquait un peu d'intérêt à mon goût dans sa première partie. Résolument étrange, "Monday" ne manque pas de charme, mais ne m'a pas complètement convaincu.