Je suis venu ici pour disparaître dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant.
Un vieil homme cherche la solitude mais réalise qu’il est entouré de vie, animale ou autre, à travers des bruits et des lumières environnants. Une petite lumière sur une colline en face de sa maison l’intrigue particulièrement. Cela finit par l’obséder, mais toute tentative pour la rejoindre et en identifier la nature se solde d’échec. Il y a toujours un événement extérieur, un chien, un blaireau ou une tempête qui l’empêche de rejoindre et résoudre le mystère de la lumière. Il rencontre un paysan qui cartographie toute les apparitions d’ovnis dans la région. Le vieil homme est tellement décidé à éclaircir ce mystère qu'il commence à jouer le détective dans la zone. Mais un jour il finit par rencontrer un garçon qui vit seul dans une maison. C’est cet enfant qui garde la lumière allumée qu'il cherchait tant, car il a peur du noir. Mastic, c’est le surnom de ce garçon, est mort. Il s’est tué, car on lui a fait du mal. La nuit, il va à l'école des morts. Le jeune garçon finit par accepter la présence du vieil homme.
C’est quoi ce monde ? Où est-ce que, quand tout le monde dort, il y a des enfants morts qui sortent en silence des écoles du soir sans que personne ne le sache, sans que personne ne le voie. Qu’elle peine il font… tout seuls !
C'est un récit mystérieux et très émouvant. Le vieil homme et Mastic marchent ensemble vers le néant. Le premier semble accepter sa mort et délivre par là-même le petit Mastic de sa condition de fantôme. L'histoire est aussi joliment dessinée, avec des belles couleurs qui semblent avoir été réalisées à la gouache ou à l’aquarelle. Les personnages, bien qu'un peu grotesques, sont très expressifs et véhiculent parfaitement leurs émotions. Adapté d'un roman d’Antonio Moresco, j'ai trouvé que Panaccione avait délivré une belle prestation graphique et narrative pour transmettre la sensibilité du récit.