Cet ouvrage paru chez Fantagraphics compile une série de comics démarrée en 1989 et publiée de manière indépendante par les auteurs. J'en avais lu la chronique de Nick Gazin chez Vice, et ça faisait un moment que je devais lire la version numérique que je m'étais procurée.
How much baby doll !?!
On suit en particulier les aventures de GC au pays des dealers, des maquereaux et des prostituées. Il y a une absence d'intrigue notable dans ces histoires sans queue ni tête où les coups de poing partent très vite. S'agit-il d'une exagération des films de blaxploitation ? Les héros sont noirs, scénarisés et dessinés par des auteurs noirs. Ces scènes de terreur urbaine qui présentent des noirs balèzes qui ne se laissent pas faire me font penser aux films de Tarentino. Même ironique ou critique cette violence n'a rien de jouissive à mon sens. Elle témoigne uniquement d'une inquiétante immaturité.
Can a mexican bitch get pregnant ?
Il y a quelque chose de très redondant dans ces scènes de violence. Et je m'en suis très vite lassé. Je n'en vois pas l'intérêt. Ni sur le fond, ni sur la forme. Je ne suis plus aussi impressionnable qu'avant et cette fascination pour la violence m'exaspère au plus au point. Faudrait-il se pâmer devant une bande dessinée aussi puérile sous prétexte qu'elle a été dessinée par des auteurs noirs ? C'est le problème des américains, pas le mien. On dirait de plus que ça a été dessiné par un gamin de 10 ans. Je n'y reviendrai plus.