Le Maître d'une population grotesquement dessinée vient de mourir. Mais est-il vraiment mort ? Certains doutent. L'emprise du Maître sur eux est telle que l'incrédulité est grande suite à cette annonce. S'agit-il de la part de Kyle d'une critique des états totalitaires, bureaucratiques ou religieux ? Les êtres, essentiellement des travailleurs dans une usine aux murs si hauts qu'ils rappellent une prison, semblent tout à fait soumis. Le culte de la personnalité est si fort que Sarah, l'assistante du Maître, tentera même de le ressusciter. La fin laisse le lecteur dans le doute: le Maître est revenu. Il n'est pas visible, seule sa voix porte le message de son retour. Mais ne serait-ce finalement pas Sarah, tout simplement ?
Je n'ai pas accroché. J'ai trouvé le dessin trop facile, les personnages me sont apparus très bâclés. Il y a encore des cases qui me font penser à Yuichi Yokoyama. Dommage, Patrick Kyle aurait pu faire quelque chose d'intéressant avec cette histoire. Son dessin est inhabituellement trop épuré. Il manque cette touche d'absurde et d'abstraction dans cet ouvrage, qui ne me restera pas en tête bien longtemps. Son style a évolué vers quelque chose de plus paresseux à mon sens. Et même s'il est intéressant de le suivre et de constater une évolution dans son trait, j'espère à l'avenir voir davantage de détails comme pouvait le suggérer "Black Mass" à l'époque.