Je ne m'étais jamais vraiment décidé à lire Byron. Je suis pourtant très intéressé par sa fille Lady Ada Lovelace, qui a été une des pionnières de l'informatique et des machines à calculer. Ma passion pour le romantisme ne s'est pourtant jamais attardée sur Lord Byron. Je reste convaincu que le romantisme breton est sa forme la plus pure. Mais ce parti pris mérite d'être corrigé par cette présente lecture. Ce recueil en version bilingue paru aux éditions Allia présente une compilation de poèmes isolés d'un personnage singulier qu'il me tarde de découvrir.
The passions which have torn me would have slept; I had not suffer'd, and thou hadst not wept (Epistle to Augusta)
De nombreux poèmes sont dédiés à sa demi-soeur Augusta, avec qui on lui attribue une liaison incestueuse. George Gordon Byron semble avoir été, d'après ses biographes, un personnage haut en couleurs, excessif, libre et passionné. Il aura voyagé en Italie et en Grèce, où il décède à Missolonghi en 1824, à l'âge de 36 ans (sa fille décède au même âge).
Oh! what are a thousand living loves, To that which cannot quit the dead? (One struggle more, and I am free)
Byron représente le prototype du romantique passionné: éléments déchaînés (Stanzas composed during a thunder-storm), effusion d'émotions fortes, désespoir et mélancolie (Darkness).
Like thee, Man is in part divine, A troubled stream from a pure source; (Prometheus)
Les derniers poèmes du vivant de Byron exaltent la liberté. Engagé dans la lutte pour l'indépendance de la Grèce, alors dominée par l'empire Ottoman, il nous indique l'unicité de l'être humain:
Then battle for freedom wherever you can, And, if not shot or hang'd, you'll get knighted (Stanzas)
La version française m'a semblé parfois approximative et indique la difficulté d'une traduction. Je n'avais encore jamais lu de poésie en version bilingue. J'ai majoritairement lu les poèmes en anglais, en me reportant aux versions traduites lorsque je n'avais pas compris un vers ou un mot. J'avoue avoir eu du mal à rentrer dans les poèmes en langue originale, et malgré l'infidélité de la traduction j'ai pu comprendre davantage leur sens. Je les ai parfois trouvés un peu anecdotiques, peut-être n'ai-je pas fait suffisamment d'effort pour les pénétrer. Il m'apparaît que la vie de Byron est inextricablement liée à son œuvre. Il me faudra à l'avenir, si je me décide à la creuser, m'attarder sur sa biographie. A voir donc...