« Le livre a pour thème l'impact extrême de certains types d'événements rares et imprévisibles, ainsi que la tendance humaine à trouver, rétrospectivement, des explications simplistes à ces événements. Cette théorie a été popularisée sous le nom de théorie du Cygne Noir. »
Se revendiquant de « l’empirisme sceptique », Taleb dresse un panorama intéressant des biais psychologiques qui nous empêchent d’appréhender ce concept de Cygne Noir.
Notre besoin primitif de prévisions, d’appréhender le futur nous pousse à commettre des impairs dans la vie. Notre arrogance primitive nous empêche d’accepter ce concept de Cygne Noir. Taleb martèle chapitre par chapitre nos propres limites en tant qu’êtres humains.
À la fois essai historique, psychologique et mathématique, « Le Cygne Noir » ressemble à un pot-pourri à la sauce autobiographique qui explique le cheminement de Nassim Taleb jusqu’à sa conclusion: l’impossibilité de la prédiction et la faiblesse des outils des prévisionnistes. Dont en particulier « la courbe gaussienne ».
Même si les exemples tirés de la réalité sont nombreux il est parfois difficile de suivre Taleb. Malgré le fait que l’écriture soit pourtant limpide.
Ce livre est bourré d’affirmations qui, bien que très justifiées, n’en sont pas moins tout aussi arrogantes. Taleb ne fait à mon sens pas suffisamment preuve d’humilité. Laisser parler les faits aurait été plus convaincant à mon sens. Le cas contraire donne plus le sentiment qu’il tente de régler des querelles de paroisse.