Promethea raconte l’histoire de Sophie Bangs, une jeune étudiante New-Yorkaise qui s’intéresse à un mythe féminin ancestral qui envoute le corps des femmes qui croient à son existence. Suite à une rencontre avec la femme d’un homme qui a effectué tout au long de sa vie des recherches sur ce mythe, Sophie devient une nuit Promethea elle-même.
Véritable cours sur la magie et l’occulte, Promethea raconte le parcours initiatique de Sophie dans l’Immateria, le monde imaginaire. Et la fin du monde réel qui en découle. Évidemment, cette finalité n’est pas aussi catastrophique que l’on imagine: il s’agit d’une délivrance de l’esprit pour l’humanité tout entière.
Promethea est aussi une ode à la féminité et à la vie. Ce comics est truffé de références érudites à la magie, à l’histoire.
C’est un comics plein de surprises. Alan Moore est au sommet de son art. On a parfois l’impression de lire un roman tant les phylactères sont verbeux. Sans être indigeste pour autant, même s’il s’agit d’une lecture longue qu’on ne peut lire d’une traite (cinq tomes). Il s’agit bien d’un roman graphique, porté avec talent par une grosse équipe d’artistes, dont JH Williams III le dessinateur. Il maitrise plusieurs styles (on pense à la section Van Gogh), avec des constructions de planche très originales. Très audacieux et abouti tant graphiquement que d’un point de vue scénaristique, Promethea est une grosse claque.