Recommandé par « Xan », cette fabuleuse expédition de têtes brulées norvégiens raconte la préparation, puis la traversée jusqu’en Polynésie à bord du « Kon-Tiki », un radeau construit selon les modes Polynésiens ancestraux. Formidable aventure humaine, ce livre d’après-guerre se lit d’une traite. Il me rappelle la découverte de l’univers d’Hugo Pratt et des voyages de Corto Maltese. Adolescent, le dépaysement provoqué par ces lectures a eu un profond impact sur ma façon d’aborder de nouvelles cultures. J’ai retrouvé ce sentiment en lisant le récit de Heyerdahl et de ses cinq compagnons de route. L’histoire vraie suscite l’admiration et le respect. Ce qui a été perçu comme une mission suicide s’est soldée de succès et leur arrivée sans trop d’encombre chez des Polynésiens accueillants s’avère émouvant. Dans les dernières lignes du livre, Heyerdahl semble presque amer de retourner dans le « vingtième siècle » moderne, dont les civilisations avancées semblent passer à côté de la vie.