Le deuxième roman de Louis-Ferdinand Céline. Un roman sombre et drôle à la fois, qui se démarque cependant du nihilisme pour adolescent. L'anti-héros attire tous les ennuis et les coups du sort mais ces longues périodes d'emmerdes sont régulièrement interrompues par quelques épisodes de joie, d'émerveillement ou de fête.
Si la vie semble être souvent dégueulasse dans "Mort à Crédit", elle peut aussi parfois être merveilleuse ou même extraordinaire. Contrairement aux connards qui se drapent derrière un pessimisme absolu, ce roman plus que le "Voyage au bout de la nuit" fait preuve de partialité et de nuance. La vie peut-être à la fois cruelle et agréable.
Roman vraisemblablement autobiographique, on sent que Céline a eu une enfance difficile. La guerre ensuite. Il y a une scène magnifique dans le livre ou le héros s'émerveille sur le ciel étoilé. Et une autre lors d'un moment d'ivresse.
L'écriture est magnifique. Pas complètement écrit avec ce que les connaisseurs appellent la "musique célinienne".